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Page:Verne - Mathias Sandorf, Hetzel, 1885, tome 3.djvu/170

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mathias sandorf.

kirtt et Pierre Bathory, il y a moins de deux mois, arrivaient à Ceuta pour arracher l’Espagnol au préside, quelques milles seulement les séparaient du lieu où la Marocaine détenait la jeune fille !

« Cette nuit même, Pierre, nous partirons pour Tétuan ! » dit simplement le docteur.

À cette époque, le chemin de fer n’allait pas directement de Tunis à la frontière du Maroc. Aussi, afin d’arriver à Tétuan dans le moins de temps possible, ce qu’il y avait de mieux à faire, c’était de s’embarquer sur l’un des plus rapides engins de la flottille d’Antékirtta.

Avant minuit, l’Electric 2 avait appareillé et se lançait à travers la mer des Syrtes.

À bord, le docteur, Pierre, Luigi, Pointe Pescade, Cap Matifou seulement. Pierre était connu de Sarcany. Les autres, non. Lorsqu’on serait arrivé à Tétuan, on aviserait. Conviendrait-il d’agir plutôt par la ruse que par la force ? Cela dépendrait de la situation de Sarcany au milieu de cette ville, absolument marocaine, de son installation dans la maison de Namir, du personnel dont il disposait. Avant tout, arriver à Tétuan !

Du fond des Syrtes à la frontière du Maroc, on compte environ deux mille cinq cents kilomètres, — soit près de treize cent cinquante milles marins.