— Me marier !
— Oui… avec une belle petite femme !
— Pourquoi petite ?…
— C’est juste !… Une grande, une énorme belle femme !… Hein ! Madame Cap Matifou !… Nous irons te chercher ça chez les Patagones ! »
Mais, en attendant le mariage de Cap Matifou, auquel on finirait bien par trouver une compagne digne de lui, Pointe Pescade s’occupait du mariage de Pierre et de Sava Sandorf. Avec l’autorisation du docteur, il méditait d’organiser une fête publique, avec jeux forains, chants et danses, décharges d’artillerie, grand banquet en plein air, sérénade aux nouveaux époux, retraite aux flambeaux, feu d’artifice. On pouvait s’en rapporter à lui ! C’était son élément ! Ce serait splendide ! On en parlerait longtemps ! On en parlerait toujours !
Tout cet élan fut arrêté en son germe.
Pendant la nuit du 3 au 4 décembre, — nuit calme, mais assombrie par d’épais nuages, — un timbre électrique résonna dans le cabinet du docteur Antékirtt, au Stadthaus.
Il était dix heures du soir.
À cet appel, le docteur et Pierre quittèrent le salon, dans lequel ils avaient passé la soirée avec Mme Bathory et Sava Sandorf. Arrivés dans le ca-