cente sur la côte méridionale d’Antékirtta, insuffisamment défendue, comme il a été dit.
Lorsque cette première reconnaissance eut été faite, les appareils électriques s’éteignirent, et l’espace fut replongé dans l’ombre. Il n’y avait plus qu’à attendre le jour.
Cependant, par ordre du docteur, tous les hommes de la milice vinrent prendre leur poste.
Il fallait être prêt à porter les premiers coups, desquels dépendrait peut-être l’issue de l’entreprise.
Il était certain, maintenant, que les assaillants ne pouvaient plus songer à surprendre l’île, puisque cette projection de lumière avait permis de reconnaître leur direction et leur nombre.
Pendant ces dernières heures de la nuit, on veilla avec le plus grand soin. À maintes reprises, l’horizon fut encore illuminé, — ce qui permit de reconnaître plus exactement la position de la flottille.
Que les assaillants fussent nombreux, cela ne pouvait faire doute. Qu’ils fussent pourvus d’un matériel suffisant pour avoir raison des batteries d’Antékirtta, rien de moins certain. Peut-être même manquaient-ils absolument d’artillerie. Mais, par le chiffre de combattants que le chef de l’expédition pouvait jeter à la fois sur plusieurs points de l’île, les Senoûsistes devaient être redoutables.