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Page:Verne - Mathias Sandorf, Hetzel, 1885, tome 3.djvu/245

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antékirtta.

ou, pour mieux dire, envahie avant une heure.

« Maintenant, il n’y a plus qu’à se défendre », dit le docteur aux chefs de la milice.

Un signal fut fait, et tout le personnel, répandu dans la campagne, s’empressa de regagner la ville, où chacun se rendit au poste qui lui avait été assigné d’avance.

Par ordre du docteur, Pierre Bathory alla prendre le commandement de la partie sud des fortifications, Luigi de la partie est. Les défenseurs de l’île — cinq cents miliciens au plus — furent distribués de manière à faire face à l’ennemi partout où il tenterait de forcer l’enceinte de la ville. Pour le docteur, il se réservait de se porter sur tous les points où il croirait sa présence nécessaire.

Mme Bathory, Sava Sandorf, Maria Ferrato, durent rester dans le hall du Stadthaus. Quant aux autres femmes, au cas où la ville serait envahie, il avait été décidé qu’elles se réfugieraient avec les enfants au fond des casemates, où elles n’auraient rien à craindre, même si les assiégeants possédaient quelques pièces de débarquement.

La question de l’îlot Kencraf résolue — et elle l’était malheureusement au désavantage de l’île — restait la question du port. Si la flottille prétendait en forcer l’entrée, les fortins des deux jetées, dont