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Page:Verne - Mathias Sandorf, Hetzel, 1885, tome 3.djvu/54

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mathias sandorf.

— En effet, dit le directeur du pénitencier, et, même, cet homme est maintenant à l’hôpital.

— Vous vous souvenez aussi que c’est moi qui l’ai réveillé, alors qu’aucun des gardiens n’avait pu y réussir ?

— Parfaitement.

— Eh bien, cela a suffi à créer entre moi et ce déporté… — Comment se nomme-t-il ?

— Carpena.

— … Entre moi et ce Carpena un lien de suggestion qui le met sous ma domination absolue.

— Quand il est en votre présence ?…

— Même lorsque nous sommes séparés l’un de l’autre !

— Vous étant ici, à la résidence, et lui là-bas, à l’hôpital ?… demanda le gouverneur.

— Oui, et si vous voulez donner l’ordre qu’on le laisse libre, ce Carpena, qu’on ouvre devant lui les portes de l’hôpital et du pénitencier, savez-vous ce qu’il fera ?…

— Eh ! il se sauvera ! » répondit en riant le gouverneur.

Et il faut avouer que son rire fut si communicatif que toute l’assistance s’y associa.

« Non, messieurs, reprit très sérieusement le docteur Antékirtt, ce Carpena ne se sauvera que si je