Page:Verne - Michel Strogoff - Un drame au Mexique, 1905.djvu/160

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éclaireurs tartares.

Lorsque Michel Strogoff sentait que son cheval, rompu de fatigue, était sur le point de s’abattre, il s’arrêtait à l’un de ces misérables hameaux, et là, oublieux de ses propres fatigues, il frottait lui-même les piqûres du pauvre animal avec de la graisse chaude, selon la coutume sibérienne ; puis, il lui donnait une bonne ration de fourrage, et ce n’était qu’après l’avoir bien pansé, bien pourvu, qu’il songeait à lui-même, qu’il réparait ses forces, en mangeant quelque morceau de pain et de viande, en buvant quelque verre de kwass. Une heure après, deux heures au plus, il reprenait à toute vitesse l’interminable route d’Irkoutsk.

Quatre-vingt-dix verstes furent ainsi franchies depuis Touroumoff, et le