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Michel Strogoff tenait les guides du cheval, et, selon les indications que lui donnait Nicolas, il dirigeait obliquement l’animal, mais en le ménageant, car il ne voulait pas l’épuiser à lutter contre le courant. Tant que la kibitka suivit le fil des eaux, cela alla bien, et, au bout de quelques minutes, elle avait dépassé les quais de Krasnoiarsk. Elle dérivait vers le nord, et il était déjà évident qu’elle n’accosterait l’autre rive que bien en aval de la ville. Mais peu importait.
La traversée de l’Yeniseï se serait donc faite sans grandes difficultés, même sur cet appareil imparfait, si le courant eût été établi d’une manière régulière. Mais, très-malheureusement, plusieurs tourbillons se creusaient à la surface des