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Une demi-heure plus tard, trois chevaux de poste… (Page 84.)

sa fille, qui allait peut-être rester sans appui, et, pleurant sur ces deux êtres qu’il aimait, il partit.

Depuis deux ans, il habitait la capitale de la Sibérie orientale, et, là, il avait pu continuer, mais presque sans profit, sa profession de médecin. Néanmoins, peut-être eût-il été heureux, autant qu’un exilé peut l’être, si sa femme et sa fille eussent été près de lui. Mais Mme Fédor, déjà bien affaiblie, n’aurait pu quitter Riga. Vingt mois après le départ de son mari, elle mourut dans les bras de sa fille, qu’elle laissait seule et presque sans ressource. Nadia Fédor demanda alors et obtint facilement du gouvernement russe l’autorisation de rejoindre son père à Irkoutsk. Elle lui écrivit qu’elle partait. À peine avait-elle de quoi suffire