maison de Saint-Malo de fonder un comptoir soit à Mascate, soit dans l’un des ports du golfe d’Oman ou du golfe Persique.
— Monsieur, répondit Joseph Bard, très disposé à intervenir dans une affaire dont il devait tirer certains bénéfices, je ne puis qu’approuver vos projets et vous offrir mes services pour les conduire à bonne fin.
— En ce cas, dit alors Juhel, nous vous demanderons si c’est à Mascate même qu’il conviendrait de créer un comptoir de commerce ou dans une autre ville du littoral ?…
— À Mascate, de préférence, répondit l’agent. Ce port voit son importance s’accroître chaque jour par ses relations avec la Perse, l’Inde, Maurice, la Réunion, Zanzibar et la côte d’Afrique.
— Et quels sont les articles d’exportation ? demanda Gildas Trégomain.
— Dattes, raisins secs, soufre, poissons, copal, gomme d’Arabie, écailles, cornes de rhinocéros, huile, cocos, riz, millet, café et confitures.
— Confitures ?… répéta le gabarier, qui laissa sensuellement apparaître le bout de sa langue entre ses lèvres.