senter une observation relative au trajet entre Mascate et Sohar.
« Va, gabarier, répondit maître Antifer.
— Eh bien, dit Gildas Trégomain, nous sommes tous trois des marins, n’est-ce pas ?…
— Tous trois, répliqua son ami, non sans cligner de l’œil à l’adresse de l’ex-patron de la Charmante-Amélie.
— Je ne vois pas, dès lors, poursuivit le gabarier, pourquoi nous n’irions pas par mer à Sohar. Deux cents kilomètres… avec une solide embarcation…
— Pourquoi non ? dit maître Antifer. Gildas a raison. Ce serait du temps de gagné…
— Sans doute, répondit Joseph Bard, et je serai le premier à vous conseiller d’aller par la mer, si cela n’offrait certains dangers…
— Lesquels ?… demanda Juhel.
— Le golfe d’Oman n’est pas très sûr, messieurs. Peut-être à bord d’un navire de commerce, pourvu d’un nombreux équipage, n’y aurait-il rien à craindre…
— Craindre !… s’écria maître Antifer. Craindre des coups de vent… des bourrasques ?…
— Non… des pirates, qui ne sont pas rares aux approches du détroit d’Ormuz…