Aller au contenu

Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, 1894.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

taine Zô. D’ailleurs, pour plus de garantie, je vais refaire soigneusement le point.

— C’est important, en effet. Mais comment expliquer que cet îlot ne soit pas porté sur les cartes ?

— Parce que, à mon avis, il est de formation très récente. Dans tous les cas, il doit vous suffire qu’il n’y figure pas, et que nous soyons assurés de le retrouver à cette place, le jour où votre volonté sera d’y revenir…

— Oui, capitaine, lorsque ces temps de troubles seront passés ! Que m’importe si ce trésor demeure pendant de longues années enfoui sous ces roches ! N’y sera-t-il pas plus en sûreté que dans ma maison d’Alep ? Ce n’est pas ici que ni le vice-roi, ni son fils Ibrahim, ni cet indigne Mourad, pourront jamais venir m’en dépouiller ! Cette fortune à Mourad, j’aurais mieux aimé l’anéantir au fond des mers !

— Extrémité regrettable, répondit le capitaine Zô, car la mer ne rend plus ce qu’on a confié à ses abîmes. Il est donc heureux que nous ayons découvert cet îlot. Lui, du moins, gardera vos richesses et vous les restituera fidèlement.