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Page:Verne - Mistress Branican, Hetzel, 1891.djvu/217

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mistress branican.

cette note, qui arriva par le télégraphe à San-Diégo, il se rendit à Prospect-House, où Zach Fren se trouvait en ce moment.

Mrs. Branican fut aussitôt mise au courant, et sa seule réponse fut celle-ci :

« Je pars pour Sydney.

— Pour Sydney ?… dit M. William Andrew.

— Oui… » répondit Dolly.

Et se retournant vers le maître :

« M’accompagnerez-vous, Zach Fren ?

— Partout où vous irez, mistress Branican.

— Le Dolly-Hope est-il en état de prendre la mer ?

— Non, répondit M. William Andrew, et il faudrait trois semaines pour l’armer…

— Avant trois semaines, il faut que je sois à Sydney ! dit Mrs. Branican. Y a-t-il un paquebot en partance pour l’Australie ?…

— L’Orégon quittera San-Francisco cette nuit même.

— Zach Fren et moi, nous serons ce soir à San Francisco.

— Ma chère Dolly, dit M. William Andrew, que Dieu vous réunisse à votre John !…

— Il nous réunira ! » répondit Mrs. Branican.

Ce soir-là, vers onze heures, un train spécial, qui avait été organisé sur sa demande, déposait Mrs. Branican et Zach Fren dans la capitale de la Californie.

À une heure du matin, l’Orégon quittait San-Francisco à destination de Sydney.