patrie, et puis, aux premiers mots échangés, nous nous trouvons soudain en pays de connaissance ; nous causons de toi, de ton mari, du notaire, de Roquefeuille, dis-je… Le lendemain…
Le lendemain…
Nous nous serrons la main comme de vieux amis, puis la vapeur emporte M. Duvernet à Rotterdam, et je fais voile pour Alger.
Et c’est tout ? Un roman qui s’arrête au premier chapitre !
Mais non, ce n’est pas tout !… Un an après, nouvelle rencontre sur le Vésuve !
Diable !
Cette fois, j’exprime à madame toute l’ardeur des sentiments que sa vue a fait naître en moi. Je lui parle amour, passion, feux et flammes… Elle me répond…
Volcan !
Et le lendemain, nouveau départ, nouvelle séparation !…
Oui, mais au lieu de prendre la main que je lui tends en camarade, n’a-t-il pas l’audace de me la demander ?
Et tu lui réponds ?…
Oh ! une chose inouïe, étrange, incroyable !
Madame répond qu’elle n’a pas le temps ; mais que si le hasard nous réunit seulement onze jours à Paris, elle me donnera le droit de courir le monde avec elle.
Onze jours !
L’avez-vous dit ?
Assurément !… Ne savez-vous pas qu’il faut onze jours pour se marier ?
Le fait est que si les hommes étaient sages, il faudrait onze ans !
Et bien, nous y sommes, à Paris, et…
Oui, mais je pars demain.
{{Personnage|M