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Page:Verne - Onze jours de siège.djvu/5

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ONZE JOURS DE SIÉGE


Un salon chez Robert : au fond, portes à droite et à gauche ; au milieu, une cheminée ; pendule ; vases de fleurs ; bougies allumées ; à gauche, une porte, un guéridon ; au milieu du théâtre, une table, sonnette ; siège de chaque côté ; à droite, une porte, un canapé.


Scène première

Baptiste, seul.

(Au lever du rideau. Baptiste sort du fond à gauche, et écoute à la porte.)

On les entend d’ici ! (Descendant en scène). Ma foi ! m’est avis que quand les maîtres se disputent à table, les domestiques font sagement de s’en aller. (On sonne. Il hausse les épaules et va s’asseoir sur le canapé.) C’est vrai, cela trouble le service ; on ignore si monsieur ou madame parlent sérieusement ou plaisantent, (On resonne.) et l’on ne sait plus quelle contenance garder, s’il faut sourire ou prendre son air grave.


Scène II

Baptiste, Robert, puis Laurence.
Robert, entrant.

Ah ! c’est ainsi que vous venez lorsqu’on vous appelle ?

Baptiste

Monsieur, c’est que…

Robert

C’est bien… Apportez-moi mon pardessus et mon chapeau. (Laurence entre et congédie du geste Baptiste qui s’incline et sort.)


Scène III

Robert, Laurence.
Laurence

Ainsi, vous êtes bien décidé, Robert, à vous rendre à cette soirée de garçons ? (Elle descend à droite.)

Robert