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C’est donc moi… Mais le mal peut se réparer. Pouvais-je me douter qu’on attachât quelque importance à un méchant bout de journal ? Où est-il passé, maintenant ?
Le voici, mais dans un piteux état !
Il est légèrement maculé ; mais avec un peu de bonne volonté !…
Impossible d’en déchiffrer une ligne…
Je suis sauvée.
Madame !
Mon Dieu ! qu’y a-t-il ?
Il y a, madame, que je ne suis pas dupe de tout ceci ! Ce journal n’est qu’un prétexte pour les persécutions continuelles dont je suis l’objet !…
Je ne sais quel mauvais vent a soufflé sur mon ménage, mais depuis huit jours, c’est-à-dire depuis votre arrivée, tout va ici de mal en pis. Ma femme oublie qu’elle est ma femme ; mes amis oublient qu’ils sont mes amis ! Je n’ose affirmer que tout ceci soit votre ouvrage…
Mais vous le croyez ?
Mais je le crois.
C’est franc, du moins.
Robert !
Mon ami !
Laissez-moi ! car vous êtes tous d’accord ! Laissez-moi !
Que voulez-vous faire ?
Oh ! rien, je ne veux même pas vous imposer le sacrifice d’une amie, et je lui cède la place. (Il sort.)
Robert ! Robert ! (Robert lui a fermé la porte sur le nez. — Maxime sort par le fond à gauche. — Musique à l’orchestre jusqu’au baissé du rideau.)