Ah ! madame de Vanvres, pardonnez-moi, je ne vous avais pas vue ! (Il salue cérémonieusement.)
Monsieur !
Que faire à Londres, mon ami ?
Mais, d’abord, faire une visite de politesse à mes concitoyens ; car, vous savez, madame, que je suis Anglais, et puis y corriger, par la fréquentation d’un peuple calme et froid, cette pétulance de caractère dont je vous ai donné ici même un si fâcheux exemple !
Eh bien, là, vraiment, je vous aimais mieux à la française !
Non, madame.
Comment, non ?
Vous m’avez suffisamment fait comprendre que mon éducation n’était pas complète, et qu’il me manquait ce vernis…
Mon Dieu !…
Ce vernis anglais !
Ah çà, est-ce que vous allez toujours parler comme ça, maintenant ?
Toujours !
Et vous serez toujours habillé comme cela ?
Toujours !
Et toujours aussi vif ?
Aussi aimable ?
Toujours !… (Il remonte à la cheminée et va s’asseoir devant, dans un fauteuil, tenant ses jambes en l’air.)
LES DEUX FEMMES, effrayées.
Oh !
Ma chère Laurence, mes sincères compliments ! Je te vois déjà te promenant le long de Piccadilly ou sur les gazons d’Hyde-Park avec une capote rose ornée d’un voile vert, une robe groseille, et une écharpe jonquille, au bras de m