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Page:Verne - Onze jours de siège.djvu/82

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Ah ! que je t’aime ! (Elle tombe dans ses bras.)

Roquefeuille

Bravo ! Supérieurement joué !

Maxime

Si j’y comprends quelque chose…

Laurence

Mon cher mari !

Robert, souriant.

Pas encore !…

Léonie

Mais, comment avez-vous deviné ?…

Roquefeuille

Oui, comment ?

Robert, tirant un journal de sa poche.

Ce journal que vous vouliez me cacher, et que Baptiste m’a déterré il y a trois jours, m’a mis sur la voie, et le maire, à qui Roquefeuille avait dû tout dire, m’a appris le reste !

Roquefeuille

Et tu as voulu prendre ta revanche ?

Robert

De vos mystères et de vos secrets !

Maxime

Quels mystères ? quels secrets ?

Laurence

Ainsi, ce départ ?

Robert

Comédie !

Laurence

Cette froideur ?

Robert

C’était là surtout qu’était la comédie ! Eh quoi ! petite tête folle, vous avez douté de moi un seul instant ? Vous avez pu croire que je ne vous aimais plus ?…

Laurence

Pardon !

Roquefeuille

Très bien ! très bien ! Mais, avec tout cela, M. le maire…

Robert

L’assemblée des actionnaires, c’était moi ! Le maire nous attend !

Roquefeuille

Encore ! (À Maxime.) Va toucher ton dividende ! (Il le conduit près de madame de Vanvres.)

Maxime

Espérons qu’un jour on me dira le mot !

Roquefeuille

Qu’est-ce que cela fait, puisque, comme dans les comédies, cela finit par un mariage.