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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/122

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Qui que tu sois, éclair, souffle, âme,
Pour bien pénétrer tes secrets
O feu fantasque, je voudrais
Un jour m'absorber dans ta flamme
Alors, partout je te suivrais,

Lorsque sur la cime des arbres,
Tu viens te poser, souffle ailé,
Ou, discrètement appelé,
Lorsque tu caresses les marbres
Du cimetière désolé,

Quand dans nos vieilles cathédrales
Tu viens parfois te frapper aux
Saints coloriés de leurs vitraux
Ou que des cryptes sépulcrales
Tu glisses hors des soupiraux,

Lorsque vers minuit tu t’accroches
Aux ruines du vieux manoir
Qui domine les hautes roches
Et sur le ciel paraît tout noir,