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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/150

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Si j’aime, c’est que je la vois
Celle que j’aime.

Auprès d’elle, hélas ! je ressens
Une émotion douce ;
Absente, vers elle en mes sens
Quelque chose me pousse.
Pour moi dans le fond de son cœur
S’il en était de même ?
Aurait-elle un regard trompeur,
Celle que j’aime ?

Celle que j’aime, hélas ! hélas !
A son tour m’aime-t-elle ?
Je ne sais ; je ne lui dis pas
Que son oeil étincelle.
Est-ce pour moi qu’il brille ainsi ?
Félicité suprême !…
Ailleurs l’enflamme-t-elle aussi,
Celle que j’aime ?

Si trompant ma naïveté
Par son hypocrisie,