Aller au contenu

Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/274

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Parfois, il croyait voir la main sûre des anges
Allumer les flambeaux de l’espace infini.

Dans leur scintillement, les astres semblaient craindre
De montrer à la nuit leur fragile lueur,
Car elles vacillaient, et changeaient leur couleur,
Comme un feu, quand le vent menace de l’éteindre.

Les étoiles au loin s’enflammaient plus encore ;
Comme une aigrette ignée, à l’horizon plus sombre,
Débordaient sur le ciel, et projetaient dans l’ombre
Qui tremblait sous leur vol, une lumière d’or !

Au zénith, s’arrêtait la lune ronde et pâle
Laissant tomber sur terre un paisible rayon ;
Rien n’était aussi doux, aussi pur, aussi blond !
La lune teignait tout de son reflet d’opale.

De même qu’un métal laisse en sa fusion
Échapper et briller comme une girandole
Sa chaleur lumineuse, ainsi d’une auréole
La lune s’entourait dans sa combustion.