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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/292

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De ce pied, quel qu'il fût, apaiser le courroux !
J'entendais à la porte un beau chant de tendresse ;
J'entre, voilà qu'on rit, et la chanson qui cesse,
Ma... près de moi s'élance avec bonheur !
Pendant qu'elle parlait, ô surprise, ô terreur !
J'ai vu le long pied dont ma vie est menacée,
Tel qu'un songe effrayant l'a peint à ma pensée ;
Je l'ai vu son même air, avec son soulier fin,
Son talon, sa semelle, et tous ses clous enfin.
C'est lui-même ; il était auprès de ma...
Et c'était le pied du sire de...
- La nuit à son amour je rêvais ; lui jaloux
M'avait fait dans le dos sentir tout son courroux.
- Je ne rêverai plus, non, à celle qu'il aime.
Non ! car j'aime mon dos, et d'un amour extrême ;
Je ne veux pas ainsi me faire rompre les os !
Qu'il garde son épouse - et je garde mon dos !