l’École, et sans l’ombre de pose. Bien que son caractère fût assez indépendant, il s’était toujours soumis aux prescriptions du code X, qui fait loi parmi les Polytechniciens pour tout ce qui concerne la camaraderie et le respect de l’uniforme. On l’appréciait aussi bien sous les arbres de la cour des « Acas », ainsi nommée parce qu’elle n’a pas d’acacias, que dans les « casers » — dortoirs où les rangements de son bahut, l’ordre qui régnait dans son « coffin, » dénotaient un esprit absolument méthodique.
Mais que la tête d’Alcide Pierdeux parût un peu petite au sommet de son grand corps, soit ! En tous cas, elle était remplie jusqu’aux méninges, on peut le croire. Avant tout, il était mathématicien comme tous ses camarades le sont ou l’ont été ; mais il ne faisait des mathématiques que pour les appliquer aux sciences expérimentales, qui elles-mêmes n’avaient de charme à ses yeux que parce qu’elles trouvaient leur emploi dans l’industrie. C’était là, il le reconnaissait bien, un côté inférieur de sa nature. On n’est pas parfait. En somme, sa spécialité, c’était l’étude de ces sciences qui, malgré leurs progrès immenses, ont et