En réalité, ce travail était autrement considérable que celui de la célèbre Columbiad de Moon-City, qui avait envoyé le projectile d’aluminium autour de la Lune. Mais qu’y a-t-il donc d’impossible aux ingénieurs du monde moderne ?
Tandis que le forage s’accomplissait au flanc du Kilimandjaro, les ouvriers ne chômaient pas au second chantier. En même temps que l’on construisait la carapace métallique, on s’occupait de fabriquer l’énorme projectile.
Rien que pour cette fabrication, il s’agissait d’obtenir une masse de fonte cylindro-conique, pesant cent quatre-vingt millions de kilogrammes, soit cent quatre-vingt mille tonnes.
On le comprend, jamais il n’avait été question de fondre ce projectile d’un seul morceau. Il devait être fabriqué par masses de mille tonnes chacune, qui seraient hissées successivement à l’orifice de la galerie, et disposées contre la chambre où serait préalablement entassée la méli-mélonite. Après avoir été boulonnés entre eux, ces fragments ne formeraient qu’un tout compact, qui glisserait sur les parois du tube intérieur.
Nécessité fut donc d’apporter au second