où l’on n’admettait que des convives cinq fois millionnaires. En réalité, Mrs Evangélina Scorbitt disposait de quatre bons millions de dollars, soit vingt millions de francs, qui lui venaient de John P. Scorbitt, enrichi dans le double commerce des articles de mode et des porcs salés. Eh bien ! cette fortune, la généreuse veuve eût été heureuse de l’utiliser au profit de J.-T. Maston, auquel elle apporterait un trésor de tendresse plus inépuisable encore.
Et, en attendant, sur la demande de J.-T. Maston, Mrs Evangélina Scorbitt avait volontiers consenti à mettre quelques centaines de mille dollars dans l’affaire de la North Polar Practical Association, sans même savoir ce dont il s’agissait. Il est vrai, avec J.-T. Maston, elle était assurée que l’œuvre ne pouvait être que grandiose, sublime, surhumaine. Le passé du secrétaire du Gun-Club lui répondait de l’avenir.
On juge si, après l’adjudication, lorsque la déclaration de command lui eut appris que le Conseil d’administration de la nouvelle Société allait être présidé par le président du Gun- Club, sous la raison sociale Barbicane and Co, elle dut avoir toute confiance. Du moment