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seconde patrie.

cette aire de plusieurs centaines d’hectares. Il n’y existait pas d’autre cours d’eau que les ruisseaux des Chacals et de Falkenhorst à l’est, puis, à l’ouest, la rivière Orientale, dont l’embouchure s’ouvrait à l’extrémité sud de la baie des Nautiles. Ce défaut avait frappé M. Wolston, et, un jour, le 9 novembre, après le repas de midi, il amena la conversation sur ce sujet.

« Rien ne serait plus aisé, dit-il, que d’établir une roue hydraulique en utilisant la cascade du ruisseau des Chacals à une demi-lieue au-dessus de Felsenheim. Dans le matériel que vous avez retiré du Landlord, mon cher Zermatt, se trouvent les deux pompes du bâtiment. Eh bien, la roue, une fois établie, pourrait les actionner avec une force suffisante, élever les eaux dans un réservoir, les répandre par des conduites jusque dans les champs de Waldegg et de Zuckertop…

– Mais ces conduites, fit observer Ernest, comment les fabriquer ?…

– Nous ferions en grand ce que vous avez déjà fait en petit pour amener les eaux du ruisseau des Chacals au potager de Felsenheim, répondit M. Wolston. Au lieu d’employer des bambous, nous emploierions des troncs de sagoutier vidés de leur moelle, et une telle installation ne serait pas au-dessus de nos forces.

– Parfait ! déclara Jack. Lorsque nous aurons rendu nos terres encore plus fertiles, elles pro-