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seconde patrie.


– Et avant que soit revenue la corvette, ajouta Ernest. À mon avis, même, le mieux sera de franchir le défilé de Cluse, de traverser la vallée de Grünthal, de manière à s’élever jusqu’aux montagnes qu’on aperçoit des hauteurs d’Eberfurt.

– Ne vous ont-elles pas paru fort éloignées ?… demanda M. Wolston.

– Oui… d’une dizaine de lieues environ… répondit Ernest.

– Je suis certaine qu’Ernest a déjà fait un plan de voyage, dit Annah Wolston en souriant.

– Je l’avoue, Annah, répondit le jeune homme, et il me tarde même de pouvoir établir une carte exacte de toute notre Nouvelle-Suisse.

– Mes amis, dit alors M. Zermatt, voici ce que je propose pour donner un commencement de satisfaction à M. Wolston.

– Accepté d’avance… répliqua Jack.

– Attends donc, impatient… Une douzaine de jours s’écouleront avant que les travaux de la seconde moisson nous réclament, et, si cela vous convient, nous en consacrerons la moitié à visiter la partie de l’île qui borde le rivage de l’est…

– Et alors, objecta Mme Wolston d’un ton peu approbateur, tandis que M. Zermatt, ses deux fils et M. Wolston seront en excursion, Mme  Zermatt, Annah et moi, nous resterons seules à Felsenheim ?…