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seconde patrie.

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Navigation du canot sur la Montrose. — Contrée aride. — Les cailloux du ravin. — Le barrage. — Retour au mouillage de l’Élisabeth. — Descente de la rivière. — Une vapeur dans le sud-est. — Rentrée à Felsenheim.

Le lendemain, vers six heures, à mer basse, sur les bords de la crique, quelques têtes de roche découvrirent qui n’émergeaient pas la veille. On le constata, d’ailleurs, même au plus bas du jusant, les passes restaient praticables sur une largeur de quarante à cinquante toises. Donc la rivière Montrose demeurait navigable à tout instant des marées. Il en résultait que, si ce cours d’eau s’enfonçait de quelques lieues à l’intérieur du territoire, son embouchure serait assurément choisie pour un premier établissement dont l’avenir ferait peut-être une importante cité maritime. Et telle était la profondeur de l’eau au mouillage de l’Élisabeth près des roches, qu’elle flottait encore par cinq