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seconde patrie.

horst. Ce déplacement les rapprochait de Waldegg, de Zuckertop et de Prospect-Hill. L’habitation d’été ne manquait ni d’espace ni de confort, depuis que de nouvelles chambres avaient été installées entre les gigantesques racines du manglier, sans parler de l’étage aérien, si agréable au milieu de la verdure. À la base de l’arbre, une cour spacieuse était destinée aux animaux, avec étables et hangars, qu’entourait une impénétrable palissade de bambous et d’arbustes épineux.

Il est inutile d’indiquer par le détail les travaux qui furent entrepris et menés à bonne fin durant ces deux mois. Il fallut se rendre d’une métairie à l’autre, emmagasiner les céréales et les fourrages, cueillir les fruits en pleine maturité, tout disposer pour que la gent emplumée des basses-cours n’eût rien à redouter des intempéries de la mauvaise saison.

À noter que, grâce aux irrigations du lac des Cygnes abondamment alimenté par le canal, le rendement cultural s’était sensiblement accru. Ce district de la Terre-Promise aurait pu assurer l’existence d’une centaine de colons, et l’on comprend que ses hôtes fussent accablés de besogne, s’ils n’en voulaient rien perdre.

En prévision des troubles atmosphériques qui allaient durer de huit à neuf semaines, il y eut lieu d’aviser à préserver les métairies des dégâts de la pluie ou du vent. Les barrières des enclos, les portes et les fenêtres des habitations,