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seconde patrie.

jeunes gens avaient résolu de faire ce voyage à pied. Il se pouvait, en effet, que la contrée qui confinait à la base des montagnes ne fût pas plus facile que celle que traversait le haut cours de la rivière Montrose.

On irait donc pédestrement, le bâton à la main, le fusil au dos, accompagnés de deux chiens. Que Jack fût un excellent tireur, aucun doute à ce sujet ; mais ni M. Wolston ni Ernest n’étaient à dédaigner à ce point de vue, et les trois chasseurs étaient assurés de se procurer en route une nourriture abondante.

Cependant il y eut lieu de préparer le chariot et l’attelage de buffles en vue du transport des deux familles jusqu’à l’ermitage d’Eberfurt. On ne l’a pas oublié, M. Zermatt voulait profiter de l’occasion pour visiter cette métairie établie sur la limite du district de la Terre-Promise. Aussi est-ce avec satisfaction que fut accueillie l’idée d’accompagner M. Wolston, Jack et Ernest, jusqu’au delà du défilé de Cluse. Peut-être même conviendrait-il de prolonger pendant vingt-quatre ou quarante-huit heures le séjour à Eberfurt, si l’habitation exigeait des travaux auxquels tous devraient prêter la main.

Le 25, de grand matin, le chariot quitta Felsenheim suivi des chiens Braun et Falb. Tous avaient pu y prendre place. L’étape mesurait trois bonnes lieues, et les buffles ne seraient pas gênés de la franchir avant midi.

Le temps était beau, le ciel bleu pommelé