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seconde patrie.

tenant Littlestone adresserait au pavillon arboré sur la pointe du pic Zermatt.

Il semblait donc que des préparatifs de défense contre une attaque des sauvages ne s’imposaient pas immédiatement. Il se pouvait, en outre, que, dans cet effroi causé par la vue des éléphants, ils se fussent rembarqués, afin de regagner la côte australienne ou toute autre île de ces parages. Dans ces conditions, il n’y avait rien à changer aux habitudes des deux familles, et on se contenterait de surveiller la mer au large de Felsenheim.

Aussi, dès le lendemain, après cette alerte de quelques jours, les travaux furent-ils repris, et particulièrement ceux qui allaient achever la chapelle.

Tout le monde se mit à l’œuvre. Il importait qu’elle fût prête pour l’arrivée de la Licorne. Les quatre murs s’élevaient déjà à la hauteur du toit, et, au fond, une baie circulaire éclairait le chevet. M. Wolston s’occupa d’installer la charpente, et elle fut recouverte de bambous que les plus violentes averses ne pourraient percer. Quant à l’intérieur de la chapelle, Mme  Zermatt, Mme  Wolston et Annah s’étaient chargées de l’orner comme il convenait, et on pouvait s’en fier à leur bon goût.

Ces occupations se continuèrent jusqu’au 15 octobre, date à laquelle avait été fixé le retour de la Licorne. Étant donnée la longueur de la traversée, si cette date variait de