— Oui… une île de l’océan Indien, qui n’était pas indiquée sur les cartes.
— Nous ignorions que ce fût une île, fit observer Ernest, car, dans la crainte de quelque mauvaise rencontre, nous ne l’avons jamais parcourue.
— Vous avez eu raison, puisque nous avons aperçu des indigènes… répondit le lieutenant
— Des indigènes ?… répliqua Fritz, qui ne cacha point son étonnement.
— Sans doute, affirma le commandant. Hier… dans une sorte de pirogue… ou plutôt un kaïak…
— Ces indigènes n’étaient autres que mon frère et moi, répondit Jack en riant. Nous avions noirci notre figure et nos bras, afin de passer pour des sauvages…
— Et pourquoi ce déguisement ?…
— Parce que nous ne savions pas à qui nous avions affaire, commandant, et votre navire pouvait être un navire de pirates !
— Oh ! dit le lieutenant Littlestone, un bâtiment de Sa Majesté le roi George III !…
— J’en conviens volontiers, répondit Fritz, mais il nous a paru préférable de regagner notre habitation de Felsenheim afin de revenir tous ensemble.
— J’ajoute, reprit M. Zermatt, que nous l’aurions fait dès le jour même. Fritz et Jack avaient remarqué que votre corvette était en réparation,