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seconde patrie.

lapins angoras. On eut de la gomme d’euphorbe propre à différents usages médicinaux, de la terre à porcelaine, de l’hydromel comme boisson rafraîchissante, d’excellentes confitures d’algues marines recueillies sur l’îlot de la Baleine, que fit Mme Zermatt à l’imitation de celles du Cap.

Il faut ajouter à ces richesses les ressources que la faune de la Nouvelle-Suisse devait offrir à des chasseurs audacieux. Parmi les fauves contre lesquels il y eut, quoique rarement, l’occasion de se défendre, on comptait le tapir, le lion, l’ours, le chacal, le chat-tigre, le tigre, le crocodile, la panthère, l’éléphant et aussi les singes dont les déprédations exigèrent un massacre général. À mentionner, parmi les quadrupèdes — et quelques-uns purent être domestiqués — l’onagre, le buffle, et, au nombre des volatiles, un aigle qui devint l’oiseau de chasse de Fritz, une autruche dont Jack fit sa monture favorite.

Quant au gibier de poil et de plume, il abondait dans les bois de Waldegg et de l’ermitage d’Eberfurt. Le ruisseau des Chacals fournissait d’excellentes écrevisses. Entre les roches de la grève, foisonnaient les mollusques et les crustacés. Enfin la dut fourmillait de harengs d’esturgeons, de saumons et autres poissons d’espèces diverses.

Quant aux explorations, pendant un séjour si prolongé, elles ne dépassèrent jamais la partie comprise entre la baie des Nautiles et la baie du