Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/113

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

95
seconde patrie.


« C’est que ça vaut la peine d’y penser, dit-il. Notre embarcation avant tout… Une grotte bien close, c’est parfait… Mais on ne navigue pas à bord d’une grotte, et, lorsque le moment sera venu de partir… s’il vient… il importe que nous ne soyons pas empêchés de le faire.

– C’est entendu, Block, répondit Fritz, et nous prendrons nos précautions pour que la chaloupe n’éprouve aucune avarie… Peut-être même y a-t-il un meilleur mouillage de l’autre côté du promontoire ?…

– Nous verrons, monsieur Fritz, et puisque tout va bien de ce côté, je vais aller de l’autre donner la chasse aux tortues… Vous ne m’accompagnez pas ?…

– Non, Block, allez seul… je retourne près du capitaine… Cette bonne nuit de repos a dû calmer sa fièvre… Lorsqu’il s’éveillera, il voudra causer de la situation… Je veux être là afin de le mettre au courant…

– Vous avez raison, monsieur Fritz, et répétez-lui bien qu’il n’y a rien à craindre pour le moment. »

Le bosseman gagna l’extrémité du promontoire, sauta de roche en roche sur la crique, et se dirigea vers l’endroit où, la veille, François et lui avaient rencontré les tortues.

Fritz revint vers la caverne près de laquelle François et James s’occupaient de rapporter des brassées de goémons. Mme  Wolston faisait la toilette du petit Bob. Jenny et Doll étaient