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seconde patrie.

n’abonde pas sur les plaines de la Nouvelle-Suisse ?…

– Et comment chasser sans fusil ?… demanda Harry Gould. Si adroits que soient Fritz et François, je n’imagine pas qu’en faisant seulement le geste de tirer…

– Bah ! répondit Fritz, nous avons des jambes !… Vous verrez cela, capitaine !… Demain, avant midi, nous aurons de la bonne et vraie viande, au lieu de cette chair de tortue…

– Fritz, ne disons pas de mal des tortues… ne fût-ce que par reconnaissance… déclara Jenny.

– Tu as raison, chère femme, mais partons !… Bob ne veut pas rester plus longtemps ici… n’est-ce pas, Bob ?…

– Non… non… répondit l’enfant, et si papa et maman viennent avec moi…

– Oui… ils viendront, lui assura Jenny, et ils ne seront pas les derniers à se mettre en route…

– Partons… partons !… »

Tel fut le cri général.

« Et dire, fit observer d’un ton malicieux le bosseman, dire que nous avons là-bas… dans le sud… une belle plage où abondent tortues et mollusques… une belle grotte où il y a des provisions pour plusieurs semaines… et dans cette grotte, une belle literie de varechs… et que nous allons abandonner tout cela pour…