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seconde patrie.

bablement revenu à la Roche-Fumante, d’où il s’envolait parfois jusqu’aux rivages de la Nouvelle-Suisse, sans avoir jamais atteint Falkenhorst ou Felsenheim. Mais, au total, quelle part ce fidèle oiseau avait eue dans le salut commun !… N’était-ce pas à lui qu’on devait la découverte de cette seconde grotte où l’avait accompagné le petit Bob, et, par suite, celle du passage qui aboutissait au plateau de la falaise ?…

Oui ! tel était cet enchaînement de circonstances, cette succession de faits, où des cœurs reconnaissants sentaient l’intervention providentielle. Et, d’ailleurs, malgré tant d’épreuves, tant de misères, même devant les menaces d’un hivernage, avaient-ils jamais perdu leur confiance en Dieu ?…

On comprendra que cette conversation se fût prolongée fort avant dans la nuit. Mais enfin, la fatigue l’emportant, les dernières heures s’écoulèrent dans le sommeil. Puis, dès l’aube, ayant pris quelque nourriture, tous se mirent en route avec non moins de gaîté que d’impatience.

Du reste, après les restes du foyer de la grotte, la petite troupe allait rencontrer d’autres traces à travers la forêt et la campagne. En ce qui concerne les foulées d’herbes, les brisures de branches, elles étaient dues au passage des animaux, ruminants pu fauves, mais en retrouvant certains vestiges de campement, il était impossible de se tromper.

« Et puis, fit observer Fritz, quels autres que