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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/210

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seconde patrie.


« Ah ! disait François, si nous avions seulement nos deux braves buffles Sturm et Brummer, ou Rash, l’onagre de Fritz, ou Brausewind, l’autruche de Jack, il ne nous faudrait pas une journée pour arriver en vue de Felsenheim !

– Je suis sûre, répondit Jenny en plaisantant, que François aura oublié de mettre à la poste la lettre par laquelle nous demandions de nous les envoyer…

– Comment, François, ajouta Fritz, toi… un homme si sérieux… si attentif !…

– Eh non ! répliqua François, c’est Jenny qui a négligé d’attacher un billet à la patte de son albatros, avant qu’il ne prît son vol…

– Étourdie que je suis !… répondit la jeune femme.

– Mais, dit Doll, il n’est pas certain que le messager aurait porté le message à son adresse…

– Et qui sait ?… répondit François. Tout ce qui nous arrive maintenant est si extraordinaire…

– Eh bien, conclut le capitaine Gould, puisque nous ne devons compter ni sur Sturm, ni sur Brummer, ni sur Rash, ni sur Brausewind, le mieux est de ne compter que sur nos jambes…

– Et d’allonger le pas », acheva John Block.

On partit avec l’intention de ne s’arrêter que pour la halte de midi. De temps en temps, James, François, le bosseman, se chargeaient de Bob, bien que l’enfant voulût absolument marcher.