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seconde patrie.

M. Zermatt, M. Wolston, Ernest ou Jack ne les auraient-ils pas aperçues d’assez loin pour avoir eu le temps de se réfugier en quelque autre partie de l’île ?…

« Et même, ajouta Fritz, si le débarquement de ces naturels est récent, peut-être nos familles n’étaient-elles pas à Felsenheim… Est-ce que ce n’est pas l’époque où nous visitions d’ordinaire les métairies ?… Si, la nuit dernière, nous ne les avons pas rencontrées, à l’ermitage d’Eberfurt, il se peut qu’elles soient à Waldegg, à Prospect-Hill, à Zuckertop, au milieu de ces bois épais…

– Rendons-nous d’abord à Zuckertop… proposa François.

– C’est à faire, répondit John Block, mais pas avant la nuit…

– Si… à l’instant… à l’instant !… répéta François, qui ne voulait rien entendre. Je puis aller seul… Deux lieues et demie pour aller, autant pour revenir, je serai de retour en trois heures, et nous saurons à quoi nous en tenir…

– Non, François, non !… dit Fritz. Je te demande de ne pas nous séparer… ce serait imprudent… et, s’il le faut, comme ton aîné, je te l’ordonne !…

– Fritz… tu veux m’empêcher ?…

– Je veux t’empêcher de commettre une imprudence…

– François… François… dit Doll