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seconde patrie.

pagne et la mer. Ce dont ils s’inquiétaient, c’était de savoir si les sauvages occupaient les environs de Falkenhorst, ou s’ils avaient repris le chemin de Felsenheim.

Ils n’apercevaient rien, si ce n’est, dans la direction du sud, vers l’embouchure du ruisseau des Chacals, la petite colonne de fumée qui montait au-dessus des roches.

Jusqu’à quatre heures de l’après-midi, aucun incident n’avait modifié la situation. Le repas fut préparé avec les réserves de l’habitation.

Après le retour de François et de John Block, qui sait s’il n’y aurait pas nécessité de partir pour Zuckertop ? Et ce serait une longue étape !…

À cet instant, une détonation se fit entendre.

« Qu’est-ce donc ?… demanda Jenny que Fritz retint en la voyant se diriger vers une des fenêtres.

– Serait-ce un coup de canon ?… répondit François.

– Un coup de canon !… s’écria le bosseman.

– Mais qui l’aurait tiré ?… dit Fritz.

– Quelque bâtiment en vue de l’île ?… demanda James.

– La Licorne peut-être !… s’écria Jenny.

– Alors, elle serait très rapprochée de l’île, fit observer John Block, car cette détonation n’est pas venue de loin…

– À la plate-forme… à la plate-forme !… répéta François, en s’élançant vers le balcon…

– Tâchons de ne pas être aperçus, car la