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seconde patrie.

savoir, ainsi qu’il a été dit, et il n’y a plus lieu de s’en occuper.

Quelle satisfaction pour les deux familles, lorsqu’elles constatèrent que l’habitation de Felsenheim n’avait pas été saccagée ! Il était probable que les naturels, ayant l’intention de se fixer définitivement sur l’île, comptaient s’y installer. Aucun dégât dans les chambres à coucher ni dans les salles, aucune trace de pillage dans les annexes et magasins, aucune déprédation dans le verger ni dans les champs voisins.

Dès le retour des hôtes de Felsenheim, les chiens, Turc, Braun et Falb accoururent, témoignant de leur joie par force aboiements et gambades.

Puis, on retrouva les animaux domestiques qui s’étaient dispersés aux environs de l’enclos, les buffles Sturm et Brummer, l’autruche Brausewind, le singe Knips, l’onagre Leichtfus, la vache Blass et ses compagnons de pâture, le taureau Brull et ses compagnons d’étable, les ânons Rash, Pfeil et Flink, le chacal, l’albatros de Jenny qui avait franchi le bras de mer entre l’îlot du Requin et Felsenheim.

Comme plusieurs navires expédiés d’Angleterre ne pouvaient tarder à amener de nouveaux colons avec leur matériel, il convenait de choisir l’emplacement des constructions nouvelles. Il fut décidé qu’elles seraient établies sur les deux rives du ruisseau des Chacals, en