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seconde patrie.

Falkenhorst, et dont le clocher, pointant hors des arbres, était visible de trois milles en mer.

Il serait oiseux de s’étendre davantage sur les destinées de la Nouvelle-Suisse. L’heureuse île vit s’accroître, d’année en année, le nombre de ses habitants. La baie du Salut, abritée contre les vents et les houles du large, offrait d’excellents mouillages aux bâtiments, entre lesquels la pinasse Élisabeth ne faisait point mauvaise figure.

Il va de soi que les communications avaient été régulièrement établies avec la métropole. Cela donna naissance à une fructueuse exportation des produits de la colonie, aussi bien ceux du district de la Terre-Promise que ceux de la campagne que limitait la chaîne de montagnes au sud, de l’embouchure de la rivière Montrose à la côte occidentale. On comptait alors quatre principales bourgades, Waldegg, Zuckertop, Prospect-Hill, l’ermitage d’Eberfurt. Un port fut créé à l’embouchure de la rivière Montrose, un autre à la baie de la Licorne qu’une route carrossable mettait en communication avec le fond de la baie du Salut.

À cette époque, c’est-à-dire trois ans après la prise de possession par l’Angleterre, le chiffre de la population dépassait deux mille. Le gouvernement britannique ayant laissé son autonomie à la Nouvelle-Suisse, M. Zermatt avait été élevé au rang de gouverneur de la colonie. Fasse le Ciel que ceux qui lui succéde-