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seconde patrie.

Zermatt d’avoir, de son plein gré, offert au capitaine Littlestone la possession immédiate de son île.

On le sait, à l’époque où la corvette avait quitté la Nouvelle-Suisse, la plus grande partie en était encore inconnue, sauf le district de la Terre-Promise, le littoral du nord, une portion du littoral de l’est jusqu’à la baie de la Licorne. Le capitaine Littlestone devrait donc en compléter le relèvement tant sur les côtes ouest et sud qu’à l’intérieur. Il convient d’ajouter en outre que, dans quelques mois, plusieurs navires se disposaient à transporter, avec des émigrants, le matériel nécessaire aux besoins de la colonisation et à la mise en défense de l’île. Ce serait à dater de cette époque que des communications régulières s’établiraient entre la Grande-Bretagne et ces parages de l’océan Indien.

Le 27 juin, la Licorne, prête à appareiller, n’attendait plus que Fritz, Jenny et François. Le 28, tous trois arrivèrent à Portsmouth, où les avait précédés la pacotille acquise au compte de la famille Zermatt.

Ils furent cordialement accueillis à bord de la corvette par le capitaine Littlestone qu’ils avaient eu l’occasion de rencontrer deux ou trois fois à Londres. Quelle joie à la pensée de revoir à Capetown James et Suzan Wolston, et aussi la gentille Doll que François n’avait pas laissée sans nouvelles et bonnes nouvelles de tout le monde !