– Monsieur Sylvius, dit Hulda, ce sera bien difficile…
– Ce sera très facile, au contraire, mes amis. Ne me répondez pas : non ! Je n’accepterais pas cette réponse ! Et alors, quand je vous tiendrai là-bas, dans la plus belle chambre de ma maison, entre ma vieille Kate et mon vieux Fink, vous y serez comme mes enfants, et il faudra bien que vous me disiez ce que je puis faire pour vous !
– Ce que vous pouvez faire, monsieur Sylvius ? répondit Joël en regardant sa sœur.
– Frère !… dit Hulda, qui avait compris la pensée de Joël.
– Parlez, mon garçon, parlez !
– Eh bien, monsieur Sylvius, vous pourriez nous faire un très grand honneur !
– Lequel ?
– Ce serait, si cela ne vous dérangeait pas trop, d’assister au mariage de ma sœur Hulda…
– Son mariage ! s’écria Sylvius Hog ! Comment ! ma petite Hulda se marie ?… Et on ne m’en avait rien dit encore !…
– Oh ! monsieur Sylvius !… répondit la jeune fille, dont les yeux se remplirent de larmes.
– Et quand doit se faire ce mariage ?…
– Quand il aura plu à Dieu de nous ramener Ole, son fiancé ! » répondit Joël.