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Page:Verne - Un capitaine de quinze ans, Hetzel, 1878.djvu/298

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UN CAPITAINE DE QUINZE ANS


Puis Alvez, s’avançant à son tour. (Page 287.)

une provision de tabac frais, — « l’herbe apaisante », comme on l’appelle dans le pays. Et il avait grand besoin d’être apaisé, Moini Loungga, car il était, on ne sait pourquoi, de fort méchante humeur.

En même temps qu’Alvez, Coïmbra, Ibn Hamis et les traitants arabes ou métis vinrent faire leur cour au puissant souverain du Kazonndé. « Marhaba », disaient les Arabes, ce qui est le mot de bienvenue dans leur langue de l’Afrique centrale ; d’autres battaient des mains et se courbaient jusqu’au sol ; quelques-uns se barbouillaient de vase et prodiguaient à cette hideuse Majesté des marques de la dernière servilité.

Moini Loungga regardait à peine tout ce monde et marchait en écartant les