Au bruit, le major Verder, sortant de son cabinet, venait d’apparaître.
« Qu’est-ce donc ?… » demanda-t-il.
L’homme s’avança vers lui, porta la main à sa casquette, et lui remit une dépêche télégraphique, en disant :
« Un crime a été commis…
— Quand ?…
— Cette nuit.
— Quel crime ?…
— Un assassinat…
— Où ?…
— Sur la route de Pernau, à l’auberge de la Croix-Rompue…
— Et quelle est la victime ?…
— Le garçon de banque de la maison Johausen !
— Quoi !… ce pauvre Poch !… s’écria Trankel. Mon ami Poch ?…
— Connaît-on le mobile du crime ?… demanda le major Verder.
— Le vol, car le portefeuille de Poch a été retrouvé vide dans la chambre où il avait été assassiné.
— Sait-on ce qu’il contenait ?…
— On l’ignore, monsieur le major, mais on le saura à la maison de banque. »
La dépêche, expédiée de Pernau, contenait tout ce que le porteur venait d’apprendre au bureau télégraphique.
Le major Verder, s’adressant à ses agents, dit :
« Toi… va prévenir le juge Kerstorf…
— Oui, monsieur le major.
— Toi… cours chez le docteur Hamine…
— Oui, monsieur le major.
— Et dites-leur de se rendre à l’instant à la banque Johausen, où je les attendrai. »
Les agents quittèrent précipitamment le bureau de police, et,