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confession.

de la dernière constatation relative aux billets volés, ne se fût donné la mort, et qu’il ne fût le véritable assassin du kabak de la Croix-Rompue ?…

Personne, et ce nouveau crime allait avoir pour son auteur le résultat qu’il en attendait.

Aussi l’instruction dut-elle être considérée comme terminée, et Kroff, délivré de tout soupçon, sinon de tout remords, put-il tranquillement jouir du fruit de ce double assassinat.

Les billets de banque qu’il avait en sa possession étaient ceux auxquels il avait substitué les billets de Poch, dont on n’avait pas les numéros, et il lui était facile de s’en servir sans courir aucun risque.

Kroff ne jouit pas longtemps du bénéfice de ses crimes. La veille, frappé de congestion, épouvanté aux approches de la mort, il avait dicté sa confession au pope, lui demandant de la rendre publique, et lui remit presque intact le dépôt qui constituait légitimement la propriété de Wladimir Yanof.

La réhabilitation de Dimitri Nicolef fut complète. Mais quelle douleur pour son fils et sa fille, pour ses amis, maintenant que la mort l’avait couché dans cette tombe !…

Ainsi se termina ce drame sensationnel, qui eut un si grand retentissement dans les annales judiciaires des provinces Baltiques.

fin.