Page:Verne - Un neveu d’Amérique, ou Les deux Frontignac, 1873.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Frontignac, avec passion.

Ah ! ange ! Oh ! Mon ange ! Si ma voix peut encore émouvoir votre âme, si j’ai pu éveiller l’écho de vos sentiments, je vous en supplie… retournez chez le portier.

Antonia, se levant.

Ah !

La voix de Roquamor, au dehors.

Ma femme est ici !

Antonia.

Mon mari !

Frontignac.

Qu’est-ce que je vous disais !

Antonia.

Je suis perdue, cachez-moi !

Frontignac, à part.

Elle était si bien chez le portier.

Antonia.

Où fuir ?

Frontignac.

Par l’escalier de service. Vous m’excuserez si je ne vous reconduis pas. (Antonia se sauve par la porte par laquelle est sorti Savinien à la deuxième scène. Frontignac, toujours troublé, est resté assis sur ses talons. La porte du fond s’ouvre brusquement.)