Page:Verne - Un neveu d’Amérique, ou Les deux Frontignac, 1873.djvu/15

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mois, sa toux avait disparu, son estomac s’était refait. Aujourd’hui vous voyez en lui un ex-poitrinaire guéri par les excès…

Imbert, riant.

Ah ! ah ! ah ! Et le digne homme ?

Marcandier.

C’était moi ! parbleu, et comme voilà dix ans que cette plaisanterie-là dure…

Imbert.

Si votre ami tombait dans un trou, vous ne vous précipiteriez pas pour l’en retirer.

Marcandier.

Mes principes…

Imbert.

Vous le défendent…

Marcandier.

Ce n’est pas cela. Mais, comme vous venez de l’apprendre, je suis assuré sur la vie, et, comme tel, je n’ai pas le droit d’exposer mes jours, ce serait frustrer la compagnie.

Imbert.

Vous savez que ça m’est égal au fond. Bonsoir…

Marcandier.

Vous partez ?

Imbert.

Je n’ai pas de femme à ramener, moi !

Marcandier.

Attendez. Voici Frontignac qui se dirige de ce côté, avec madame Marcandier et madame Roquamor… Examinez-le, vous m’en direz votre avis… Quelquefois ces gens bâtis à chaux et à sable…