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Page:Verne - Un neveu d’Amérique, ou Les deux Frontignac, 1873.djvu/32

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Frontignac.

Ah ! (À part) Oh ! il me déplaît ce petit bonhomme, il me déplaît. (Il sort par le fond.)


Scène XIII

SAVINIEN, puis ROQUAMOR.
Savinien, seul.

Voilà un monsieur qui emploie bien ses soirées… Je comprends le monde dans ces conditions-là… Tandis que moi… Ah ! la position d’un jeune homme qui vient dans un bal sans y être invité a quelque chose en soi de fort émouvant… Il me semble que chacun me regarde et me demande de quel droit je suis ici ; moi, j’évite tout le monde, surtout le maître de la maison ; mais baste ! nous autres Américains, nous ne doutons de lien, et si seulement j’apercevais Madeleine… Elle m’a pourtant dit qu’elle viendrait, et c’est pour cela… (Apercevant Roquamor, qui paraît au fond.) Ah ! quelqu’un !

Roquamor, à un domestique.

Ménagez un peu plus les rafraîchissements, que diable !

Savinien, à part.

Oh ! le maître de la maison. (Il se dissimule en lui tournant le dos et fredonne.)

Roquamor.

Ah ! un de mes invités ! Parbleu ! je vais au moins savoir qui je reçois. (Il salue Savinien, qui continue lui tourner le dos.) Monsieur !

Savinien.

Quelle recherche dans les moindres choses ! quelle distinc-