Aller au contenu

Page:Verne - Un neveu d’Amérique, ou Les deux Frontignac, 1873.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Savinien.

Il est bon le Chambertin de mon oncle…

Frontignac.

Je crois bien… et maintenant, un cigare…

Savinien.

Non ! tenez !… Goûtez-moi ceux-ci !

Frontignac.

Excellents !

Savinien.

Eh bien, mon oncle, j’en ai rapporté deux caisses à votre intention.

Frontignac.

Farceur ! tu ne me connaissais pas… Mais voilà une heure que je bavarde, quand je devrais parler de toi… de tes projets. Voyons que fais-tu ?…

Savinien.

Ce qu’il faut pour gagner dix-huit cents francs par an.

Frontignac.

Tu dois piocher dur. Je voudrais faire quelque chose pour toi…

Savinien.

Sapristi ! mon oncle, il était convenu que nous ne parlerions pas de cela. Je ne vous ai pas cherché, moi, je ne suis pas tombé sur vous, moi !…

Frontignac.

Il ne sera pas dit…

Savinien.

Tenez, mon oncle, si je refuse votre argent, vous prouvez cependant me rendre un grand service.