voix peuvent se réunir, pur effet d’acoustique ! nos mains ne peuvent se toucher ! Mais ne te désespère pas, Axel ! C’est déjà quelque chose de s’entendre ! »
Pendant ce temps j’avais réfléchi. Un certain espoir, vague encore, me revenait au cœur. Tout d’abord, il y avait une chose qu’il m’importait de connaître. J’approchai donc mes lèvres de la muraille, et je dis :
« Mon oncle ? »
« Mon enfant ? » me fut-il répondu après quelques instants.
« Il faut d’abord savoir quelle distance nous sépare. »
« Cela est facile. »
« Vous avez votre chronomètre ? »
« Oui. »
« Eh bien, prenez-le. Prononcez mon nom en notant exactement la seconde où vous parlerez. Je le répéterai, et vous observerez également le moment précis auquel vous arrivera ma réponse. »
« Bien, et la moitié du temps compris entre ma demande et ta réponse indiquera celui que ma voix emploie pour arriver jusqu’à toi. »
« C’est cela, mon oncle. »
« Es-tu prêt ? »
« Oui. »
« Eh bien, fais attention, je vais prononcer ton nom. »
J’appliquai mon oreille sur la paroi, et dès que le mot « Axel » me parvint, je répondis immédiatement « Axel, » puis j’attendis.
« Quarante secondes, » dit alors mon oncle ; il s’est écoulé quarante secondes entre